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lundi 28 juillet 2008

Disparition d'Orlando "Puntilla" Ríos 1/3


Ce jour, mardi 12 août 2008, à 1h30 du matin, Orlando Ríos dit "Puntilla" nous a quitté, suite à un nouvel accident cardiaque.
Il était né à La Havane en janvier 1947.
Ned Sublette nous dit "qu'il était sous dialyse depuis plusieurs années".
Arrivé aux USA avec la vague des Marielistes, il avait changé à lui tout seul le paysage des batá à New York, devenant LA source nouvelle pour tous les bataleros américains.
Il était également connu comme un grand rumbero, et a marqué son arrivée aux USA avec son interprétation de "Oferere" et de "Arere" sur le disque "Totico y sus Rumberos" (MONTUNO MCD 515) en 1992, dont il est d'emblée le directeur musical.
Sur la pochette ci-dessous, Puntilla est le petit homme appuyé au réverbère, et semble frigorifié, les mains dans les poches de son blouson de cuir.


Voici la décima de "Arere":

Oye señores caramba,
le voy a hacer un relato
que por un río yo pasé
Parado allí yo me quedé
a contemplar el agua limpia
fresca y clara
Mi alma recocijada
una Santa me encontré
al verla yo me impresioné
Oye, que me dijo vacilante:
“camina muchacho un poco más pa’lante
y encontraras a Eleguá,
Santo que sin ninguna mata
te limpiará tu camino
Obatalá es tu camino,
oye, pues te cuida sin cesar
y te librará, muchacho
de toda tu males y manías
tu ves…
Omoni Alawana mama ke nya irawo, e…




Présidant avec succès de nombreux "tambours" dans les caves de New York et de la côte est-américaine, il avait immédiatement après son arrivée aux Étas-Unis monté son propre groupe, "Nueva Generación" avec lequel il a d'emblée enregistré un album live: "Spirit Rhythms" (LATITUDES LAT50603) en 1987. Ce cd est complètement épuisé, même sur le site de Latitudes.

(Photo tirée de "Orin Oricha" de John Mason)


(Román Díaz et Puntilla)

Il participe ensuite à l'ambitieux projet "Santísimo" d'Emilio Barretto, dont le premier album est retentissant, de nombreux directeurs de troupes folkloriques de Cuba rêvant encore d'avoir un choeur "sonnant" comme celui qui figure sur ce magnifique cd. Outre ces prouesses chorales, le disque contient plusieurs joutes vocales entre Emilio Barretto, (dont certains trouveront ses interprétations non-traditionnelles quelque peu déroutantes) et une Amelita Pedroso démontrant toute sa maîtrise et toute sa classe.
Puntilla nous gratifie, lui, d'un iyesá pour Iroko et Ochún particulièrement savoureux:

"Kó kó kó Iroko mo iyesá
E bí abba uchiche Arabba
Arabba sise oguedde
E bí abba sise Arabba
Arabba sise oguedde
Iroko lo iyesá
Gba ilé kó kó kó


Santísimo, premier album
(les couleurs de la pochette ont été changées)


Le second disque du projet Santísimo est un tambour "double" enregistré dans les conditions d'une cérémonie, avec un son beaucoup plus approximatif mais beaucoup plus authentique:

Santísimo, second album


Parallèlement, Puntilla participe à l'enregistrement des deux albums de Deep Rumba (ou "Rumba Profunda"), avec de nombreuses stars du Latin Jazz:
-"Alto en la Fiebre de la Rumba" avec Horacio "El Negro" Hernández, Robby Ameen, Xiomara Laugart, Andy González, Richie Flores, Paoli Mejías, Haila Monpié, Giovanni Hidalgo, Román Díaz, Pedrito Martínez…

et
-"This Night Becomes a Rumba", avec plus ou moins les mêmes musiciens, plus Milton Cardona, Rubén Blades et Jerry González:


Plus récemment, au début des années 2000, Puntilla renoue les contacts avec les rumberos de La Havane pour deux albums de pure rumba:
Le premier d'entre eux doit constituer la bande originale du film de Marta Moreno Vega et Bobby Shepard:
"Cuando los Espíritus Bailan Mambo":


On peut déplorer que ce magnifique film ne soit toujours pas en vente…


Le cd:
Sur ce double-album figurent quatre groupes, plus un groupe de rap, "Anónimo Consejo", soit:
-Los Egun Hablan (en fait il s'agit de membres de Rumberos de Cuba).
-Grupo Yoruba Andabó
-Conjunto de Clave y Guaguancó
-El Conjunto Estrellas Cubanas, une célèbre charanga, jouant un "violín a los Orichas".


Le second d'entre eux, bien qu'ayant été enregistré en 2003, n'est sorti qu'en 2007. Il s'agit encore une fois du groupe Rumberos de Cuba - rebaptisé pour l'occasion "Puntilla y el Conjunto Todo Rumbero", avec de nombreux invités:


Puntilla y el Conjunto Todo Rumbero -
A Tribute to Gonzálo Asencio Tío Tom, 1919-1991
(SMITHSONIAN FOLKWAYS SFW40543-101)
.

L'album ne comporte que des rumbas écrites par ce dernier, à l'exception d'une columbia en son hommage. Vous trouverez la quasi-totalité des paroles de ce disque sur le site du cancionero rumbero.
Vous pouvez également en écouter des extraits et en télécharger le livret ICI.


Les musiciens sur ce cd sont, outre Puntilla,
El Conjunto Todo Rumbero (Rumberos de Cuba):
-Maximino Duquesne (tres-dos)
-Marquito Herminio Díaz (tumbador)
-Mario "Aspirina" Jáuregui (quinto)
-Ernesto Gatel (chant)
-Aidita (coro)
-Miguel Ángel Mesa
et
Les invités:
-El Goyo Hernández
-Lázaro Rizo
-Geovani del Pino
-Juan Cámpos Cárdenas "Chán"
-Miguel Chapottín Beltrán

(avec Michele Rosewoman, du "New Yor-Uba" ensemble)

(janvier 2004, La Havane)

Malheureusement, de nombreux problèmes de santé commencent à peser sur la vie de Puntilla, dès le début des années 2000.
Sa magnifique énergie passée s'estompe peu à peu, et sa magnifique voix se détériore, ainsi que son oreille. On l'entend de plus en plus, c'est un drame pour tous ses fans, il a de nombreux problèmes de justesse, chose qui jamais ne lui arrivait auparavant. Il vient se faire soigner à Cuba, le système de santé américain coûtant très cher, et en janvier 2004 il organise chez lui à La Havane une magnifique rumba à laquelle nous avons eu la chance d'assister. Dans son salon, ses amis visionnent les rushes du film "Cuando los Espíritus Bailan Mambo". Au dehors, El Negro Triana et Salazar chantent sans relâche. Chapottín, Ernesto Gatel, Chaguito, et une vingtaine d'autres rumberos sont là. Puntilla porte un énorme pansement abdominal et ne chante pas, mais avant de souhaiter à tous une bonne nuit, il entame "Mi Arere" sur le perron, et demande à Ernesto Gatel de poursuivre avec "El Trovador". Voici l'enregistrement de ce moment-là:




La place de Puntilla dans le monde rumbero et santero est grande, il est également reconnu dans le monde plus fermé du Latin Jazz: quand Fernando Trueda s'offre le luxe de louer les studio Sony pour son film "Calle 54", il fait appel à Puntilla pour la rumba qui cette année-là est dans toutes les têtes:

"Si a Compay Galletano ¿cómo sin diente wa a mole'?
Wai, wai, wai ilaso
Wai, wai, wai ilaso
Wai, wai, wai ilaso
Kó kó wa a mole"


Il a réuni pour l'occasion dans "Nueva Generación" pas moins que:
Patato Valdés, Andy González, Román Díaz et Pedrito Martínez.
Je me souviens, quand le film est passé sur Canal+, avoir visionné des dizaines de fois la cassette vidéo, et toujours la chair de poule à fleur de peau. Chez moi, les enfants chantaient en boucle: "Ma ni Lodo, ma ikokó ka iña…"

Ibae ibae n'tonú Orlando Puntilla…

Voici pour terminer quelques extraits venus de YouTube. Un grand merci à ceux qui les ont "postés".








Dans ce dernier extrait, Amadito (le fils d'Amado Dedeu), Ernesto Gatel (qui affirme que Puntilla est sa principale source d'inspiration) et Tata (Pedro Franscisco Almeida Berriel) sont en ligne avec Orlando… émouvant.

dimanche 27 juillet 2008

Disparition d'Orlando "Puntilla" Ríos 2/3

Images de Puntilla:
(De Guarachón:)
"Notre ami Gene Golden nous transmet ces photos de Puntilla, prises par Allen Spatz lors du Smithsonian Folklife Festival le 28 Juin 2008. Plus de photos sur www.vinilemania.net.

Gene Golden, Puntilla, et Abraham Rodriguez




Photos prises lors du Damrosch Park Show

samedi 26 juillet 2008

Disparition d'Orlando "Puntilla" Ríos 3/3

Un autre album de Puntilla:


Autre volet de notre hommage, voici un album introuvable et méconnu en France d'Orlando Puntilla, en fait son premier disque aux USA: "De La Habana a Nueva York." Il a été publié par la "Puntilla Folkloric Records Co.", un label éphémère, et il n'a bien entendu jamais été éditéen Cd.

La liste des morceaux:
Face A
  1. Chants for Babalú Aye (Arará a capella)
  2. Ichara Ichá (Arará)
  3. Iyesá for the Orishas (Iyesá)
  4. Yemayá (Yoruba)

Face B
  1. Chants for Agallú (Yoruba)
  2. Hondos Dolores (Guaguancó de Tío Tom)
  3. Tu Ley (Rumba de Tío Tom)
  4. Rumba for Elegguá (Rumba de Rubén Martínez [sic] "El Tao")

PERSONNEL:

Hector "El Flaco" Hernández - Iyá, Chékere
Gene Golden - Itótele / Guagua (Tu Ley)
Carlos Córdoba - Okónkolo / Bombo / Drums
Carlos Sánchez - Chékere
Orlando Ríos "Puntilla" - Iyá (Chants for Agallú) / Quinto (Tu Ley)
Daniel Ponce - Itótele (Yesá) / Trois Congas (Rumba for Elegguá, Hondos Dolores)/Tumbadora (Tu Ley)
Miguel Fuentes - Guaguá / Okónkolo / Marimba
Lázaro "Popó" Parrado - Clave

Chanteurs:
Orlando Ríos "Puntilla"
Olufemi Mitchell
Alberto Morgan
Carlos Sánchez

Choeur:
Iris de Palá / David Palá

Vous pouvez télécharger cet album ICI

vendredi 29 février 2008

Disparition de Tata Güines

(photo Mayra Martínez)


FEDERICO ARÍSTIDES SOTO ALEJO, plus connu sous le nom de
TATA GÜINES, est décédé le 4 février 2008, à l'âge de 77 ans.
Il était né le 30 juin 1930.

Tata a été à Cuba une figure historique de la musique populaire, un des pionnier du Latin Jazz, ainsi qu'un Rumbero Mayor.

D'après l'édition de 1981 du "Diccionario de la Música Cubana" de Helio Orovio, "il a commencé en jouant le bongó à l'âge de douze ans dans le conjunto Ases del Ritmo de la petite ville de Güines (différent du Conjunto "Los Ases del Ritmo" de Pinar del Río, charanga fondée en 1937). À 18 ans il émigre à La Havane, où pendant quatre ans il vit de différents petits jobs sans pouvoir entrer dans aucune formation musicale. Il vivait alors dans le quartier marginal et sordide de Las Yaguas, véritable bidonville de barrques de bois qui sera rasé plus tard par le gouvernement Révolutionnaire. Sporadiquement, il obtient l'opportunité de faire quelques remplacements dans un orchestre. En 1952 il entre dans la charanga Fajardo y sus Estrellas, avec laquelle il tourne au Venezuela en 1956. Il enregistre ensuite avec le grand orchestre de Chico O'Farrill. En 1957, il part travailler à New York, où il reste deux ans en travaillant notamment au Waldorf Astoria. En 1959 il rentre à Cuba et entre dans l'orchestre du cabaret Caribe, de l'hôtel Habana Libre, en tant que soliste. Il se joint également au groupe de jazz de Franck Emilio Flynn, où il perpétue la lignée de Chano Pozo. Il forme ensuite son propre groupe de percussions."

(1957, avec Cachao)


(avec Franck Emilio et Los Amigos:
Guillermo Barretto / timbales, Franck Emilio / piano,
Gustavo Tamayo / güiro, Tata / tumbadora, et
Orlando "Papito" Hernández / contrebasse)






Dans "Pasión de Rumbero" de María del Carmén Mestas, on apprend qu'il est "né dans une famille de musiciens. Tout petit, il arpente les rues du quartier de Leguina (dans la ville de Güines) en traînant une caisse de cireur de chaussures pour gagner sa vie. À huit ans il a un besoin vital de rythme, et se construit un bongó avec deux boites de conserve. Dans les solares, dans le toques ded bembé, il étanche son insatiable soif de sons. Apprenti cordonnier, il devient musicien dans l'orchestre Ases del Ritmo, que dirigera son oncle Dionisio Martínez.
(…) (À La Havane), il ne trouvait pas de travail, car sa peau noire jouait contre ses aspirations à une vie meilleure, sans compter qu'à l'époque (en 1948, ndt.) la tumbadora n'était pas un instrument de premier plan comme aujourd'hui. On le voit dans les bars de la Playa de Marianao, dans les académies Habana Sport, Marte y Belona, très à la mode dans le milieu de la danse. On le voit ensuite jouer avec La Nueva Americana, de Paolo Domini, Los Jóvenes del Cayo, et La Típica de Belisario López. Il accompagne même le Trío Taicuba pour… 15 centavos (!).
Parmi ses souvenirs il est un lieu qui était privilégié pour Chano Pozo: la Radio Cadena Azul, où ils se sont connus, avant de partager les mêmes joies dans la comparsa Los Dandy de Belén. Tata a réalisé des enregistrements d'anthologie pour Chico O'Farrill, et tout spécialement les exceptionnels Descargas I et II. (…)
Il a commencé ensuite à utiliser ses ongles pour jouer, une de ses particularités connue sous le nom de: La Maquina de Escribir. Il jouait déjà, à New York, avec cinq congas. (…)
En 1962 il fonde son groupe, Los Tatagüinitos."

(Israel López "Cachao" / contrebasse, Gustavo Tamayo,
Tata, "El Negro" Vivar / trompette,
Rogelio "Yeyo" Iglesias / bongó, Guillermo Barretto)








Certaines sources contradictoires nous apprennent qu'il aurait joué de la contrebasse dans l'orchestre de ses oncles, et d'autres que c'était dans le Sexteto Pártagas. Il aurait également fondé la charanga "Estrellas Nacientes".

L'article de la Revue "Bohemia on line" (succédant à la célèbre revue Bohemia citée dans la rumba "Los Muñequitos"), article dont vous trouverez plus loin le lien, rétablit des vérités qui apparaissent souvent erronnées dans de nombreux articles, car Tata y dit lui-même:
"Il est indéniable que l'influence familliale a été le facteur essentiel qui a éveillé ma vocation artistique. Mon papa, José Alejo, plus connu sous le nom de Joseíto, jouait le tres, Ángel jouait de la contrebasse et Dionisio aussi était musicien. Tous étaient des frères de mon père. Un autre de mes oncles, Jorge Eladio était guitariste. Mon père dirigeait le Sexteto Partagás, qui répétait chez nous. Et moin à six ans, je les écoutais, et je commençai alors à jouer le bongó sur deux boites de conserve. D'un autre côté, le quartier où je suis né, à Güines, était très folklorique; on y pratiquait beaucoup la Santería, il y avait une forte influence yoruba. Il y avait beaucoup de danseurs de rumba, et moi j'aimais aller avec les grandes personnes, puisqu'avec eux j'apprenais. (…) Quand j'ai grandi je suis resté avec mon papa comme bongocero de son sexteto, et ainsi a commencé ma carrière. Ensuite j'ai travaillé avec mon oncle Dionisio dans sa charanga "Estrellas Nacientes". Puis je suis entré dans Aracaño y sus Maravillas, car lui-même m'a invité à venir à La Havane avec son orchestre, et j'ai dit oui. C'était en 1946. (…) Ensuite j'ai connu de grands musiciens qui aimaient ma façon de jouer. J'ai travaillé avec le premier orchestre de Música Campesina qui s'est créé à La Havane avec Guillermo Portabales. Plus tard j'ai travaillé avec Belisario López, puis en 1956 avec un orchestre plus connu; Fajardo y sus Estrellas, au cabaret Montmartre. (…) Puis est venue la mode des combos qui venaient de Porto Rico, et j'ai commencé à travaillé avec Cachao y su Ritmo Caliente, qui était parmi les premiers à l'époque. Il y avait-là Guillermo Barretto, Gustavo Tamayo, El Niño Rivera, et les chanteurs Rolito et Laíto. À partir de là j'ai été plus connu, pour mes solos de tumbadora. (…) J'ai travaillé à l'hôtel Waldorf Astoria et je suis resté trois ans travailler à New York. Je me rappelle pas combien de musiciens sont venus me voir pour que je leur apprenne ma façon de jouer. (…) Parmi mes élèves il y a eu Miguel Angá, Arturo, mon fils Tata Güinito, Giovanni Hidalgo, et "El Niño", le frère d'Oscar Valdés, qui jouait dans Irakere."

Tata Güines, outre ses talents dans la musique populaire et dans la rumba, est un spécialiste de la "Descarga", Latin Jazz cubain propres aux petites formations. Avec Chico O'Farrill, avec Cachao, avec Franck Emilio et le Quinteto Instumental de Música Moderna (qui deviendra plus tard "Los Amigos"), il écrit les plus belles pages de ce style musical. C'est là qu'il gagnera son surnom de "Manos de Oro". Malgré tout, ce n'est pas avant 1994 qu'il fera son premier disque sous son nom: Aniversario.





On peut regretter que la médiatisation considérable de la nouvelle de la mort de Tata Güines (articles dans Le Monde, Libération, etc…), soit due uniquement à sa carrière dans les disques de musique populaire, alors que celles de Chachá Vega et de Chavalonga sont passées relativement inaperçues. Ceci prouve une fois de plus que la rumba ne paie pas, et que la postérité ne retiendra pas la carrière "rumbera" de Tata, même si son premier cd sous son nom est un disque de rumba, et même si Tata est quasiment à l'origine de ce que nous considérons comme un des meilleurs albums de rumba de tous les temps: Rapsodia Rumbera.

En 2004 il participe à un dernier disque, Lágrimas Negras, de Diego "El Cigala" et Bebo Valdés (on trouve de nombreux articles sur Tata qui associent quasiment ce disque à son nom, ce qui est faux). L'album obtiendra un Grammy Award, au même titre que "La Rumba Soy Yo". "Cuban Odissey" de Jane Bunnett, album auquel il a également participé, a obtenu un "Juno Award" au Canada, et a été nominé au Grammy Awards.






Sur la page du site Herencia Latina, vous pourrez voir des clichés pris lors de son enterrement dans son village natal de Güines. Pour y accéder, CLIQUEZ ICI.

Pour lire un article et une interview de Tata en espagnol, publiés eux-aussi sur le site Herencia Latina, CLIQUEZ ICI.

Un des articles les plus complets sur sa vie est paru sur le site de la revue Bohemia ICI.

Voici maintenant, pêle-mêle, d'autres photos illustrant la vie de ce grand rumbero:

(années 1970)


(années 1990, avec Maximino Duquesne et Marquito Díaz
photo extraire de la méthode de Daniel Genton)


(1993 dans le film "Lucumí" de Tony Gatlif)


(avec son comparse Changuito)



(années 2000)


(photo alianzatex.com)


(photo Reuter, Rodolfo Blanco)


(photo cubaweb.cu)